Arrêt ou stop ?
Depuis son adoption en 1977, la loi 101 a beaucoup changé. L’un des premiers débats porte sur les langues utilisées sur les panneaux de signalisation routière.
La signalisation routière
Observe les panneaux d’arrêt dans ta région. Quel mot s’y trouve ?
En 1977, la loi 101 exige que la signalisation routière se fasse uniquement en français. Mais quel mot choisir, sachant que les mots ARRÊT et STOP se trouvent tous les deux dans les dictionnaires français ?
Certains préfèrent le mot STOP, reconnu de façon internationale. D’autres favorisent le mot ARRÊT, qui n’est pas un emprunt de l’anglais.
Le choix du mot divise la population. Des débats ont lieu et des panneaux sont vandalisés. Ceux qui préfèrent le mot ARRÊT peignent en rouge une partie des lettres du mot STOP pour mettre en évidence le numéro de la loi 101.
En 1978, le gouvernement fait son choix : le mot ARRÊT l’emporte. Il oblige le retrait du mot STOP de tous les panneaux de la province avant janvier 1993. Toutefois, en 1992, le gouvernement Bourassa revient sur cette décision. Il autorise l’utilisation, au choix, d’un de ces deux mots.
Les langues autochtones
La région que tu habites se trouve sur le territoire ancestral d’une nation autochtone. Sais-tu quelle langue est parlée par la communauté autochtone de ta région ? Selon toi, la loi 101 impose-t-elle l’usage du français dans ces communautés ?
La loi 101 reconnaît aux peuples autochtones du Québec le droit de maintenir et de protéger leur langue. Les membres des communautés autochtones peuvent utiliser leur langue tant dans l’affichage que dans l’enseignement.
D’ailleurs, dans les années 1980, de nombreuses communautés autochtones se mobilisent pour protéger leur langue maternelle.
En 2017, la loi 101 a fêté ses 40 ans. Encore aujourd’hui, des débats à l’Assemblée nationale ont lieu au sujet de cette loi. Comment la loi 101 continuera-t-elle d’évoluer ?